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Coup Pour Coup 31

Collectif anti-impérialiste membre de Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network

Ils peuvent tuer Chokri Belaïd, mais pas la révolution !

Chokri Belaïd, dirigeant du Parti des Patriotes Démocrates Unifié, une des plus importantes organisations membre du Front Populaire,a été assassiné par balles le mercredi 06 février 2013 matin à Tunis.


Il était un des leaders de la contestation contre le parti réactionnaire Ennahdha actuellement au pouvoir et pour la poursuite du processus révolutionnaire entamé fin 2010. Depuis quelques mois, plusieurs partis d’opposition et syndicats ont accusé des milices pro-islamistes, au service du pouvoir en place, d’orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants et/ou leurs bureaux. En janvier dernier, le siège de l'UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail, principal syndicat de Tunisie) a été incendié par ces mêmes milices.


Chokri Belaïd s'est dit lui-même en danger, dans la ligne de mire des islamistes, des prêches appelant à son meurtre ont même été dispensé dans certaines mosquées.

 

Le jour même de l'assassinat, puis les jours qui suivirent, des manifestations spontanées ont éclaté dans tout le pays, des locaux d'Ennahdha ont été incendiés à Gafsa, Mezzouna, Sfax etc. en réaction à l'assassinat du leader de l'opposition, manifestations très durement réprimées par la police faisant de nombreux blessés.


Le vendredi 8 février se sont tenues les obsèques de Chokri Belaïd, réunissant une foule impressionnante (1,4 millions de personnes selon le ministère de l'intérieur) venues rendre un dernier hommage à l'homme politique, crier leur colère et leur indignation à travers des slogans hostiles au pouvoir: « Ghannouchi assassin », « Le peuple veut une nouvelle révolution ». La veuve de l'opposant politique pointe elle aussi la responsabilité des islamistes dans le meurtre et déclare : « Pleurer, j'aurais le temps ; maintenant il faut lutter ! ».

 

L'UGTT a appelé vendredi 8 février a une grève générale, la première depuis 1978, qui a été largement suivie dans de nombreux secteurs d'activités et dans tout le pays.


Aujourd'hui plus que jamais, l'heure est à la poursuite des révoltes de masse contre le pouvoir en place.


Le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 apporte un soutien particulier aux ouvriers, paysans, organisations, hommes et femmes, croyants et non-croyants, qui luttent :

- Pour la libération nationale de la Tunisie, dominée par les puissances impérialistes (en premier lieu la France) avec la complicité du régime réactionnaire en place.

 - Pour la libération sociale du peuple tunisien et la prise en charge du pays par et pour le peuple.

 

Vive la lutte du peuple tunisien !

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