1 Décembre 2009
Après avoir traité deux affaires courantes le tribunal décida d’examiner le dossier "Abdallah" afin de « libérer au plus vite l’escorte » selon les termes de Mme la Juge.
Georges Abdallah est arrivé dans le box des prévenus, chaînes aux pieds, escortés par les forces policières. Georges Abdallah avait fait le choix de ne pas être représenté par son avocat.
Ce qui suit est le compte-rendu d’un procès à l’image de la justice d’aujourd’hui ; expéditive, répressive, méprisante des droits des prévenus et ignorante de ses propres règles.
Dès les premiers mots il est apparu que Mme le Juge ne connaissait pas le dossier de Georges Abdallah, dossier truffé d’erreurs ou d’inconnus. Ainsi lors de la lecture de l’identité de Georges Abdallah il est dit qu’il est né en Algérie alors qu’il est né au Liban. Plusieurs fois Mme la Juge a indiqué à Georges Abdallah qu’il risquait de ne pas avoir de réduction de peines, qui ne peut s’appliquer qu’à des peines à durée fixe, alors que Georges est condamné à perpétuité … Elle a même dit que si Georges «avait accepté de donner son ADN en décembre 2006, il n’en serait pas là …», sous-entendant qu’il aurait obtenu sa libération conditionnelle. A transmettre aux juges «anti-terroristes» qui refusent à Georges Abdallah sa libération en raison de son engagement politique antisioniste et anti-impérialiste.
Une des clefs du procès est que Georges Abdallah refuse de donner son ADN notamment parce que celui-ci lui a été prélevé en 2003. La Juge a déclaré que c’était au prévenu d’apporter la preuve de ce précédent prélèvement !
La suite ne fût qu’une mauvaise farce dans laquelle la justice ne laissait pas s’exprimer Georges Abdallah surtout quand celui soulignait avec force les incohérences et les absurdités des propos entendus durant cette audience.
La fin de l’audience ne dura que quelques minutes : réquisitoire du procureur demandant entre 3 et 5 mois de prison, délibéré bref des magistrats, condamnation à trois mois de prison et Georges sorti du box pour être renvoyé à la prison de Lannemezan.
Les soutiens dans la salle exprimèrent leur réprobation et lancèrent des slogans tels que «Libérez Georges Abdallah». Ils se réunirent ensuite devant le palais de justice pour une prise de paroles et pour lancer un dernier slogan «Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah !».
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